“Retenez bien la date du 11 août 2026. C’est ce jour-là qu’entrera en vigueur la loi interdisant le démarchage téléphonique sans consentement du consommateur(nouvelle fenêtre). Pour la plupart d’entre nous, cela sonne comme une libération, avec la promesse de ne plus recevoir d’appels intempestifs pour profiter des aides de l’État ou changer d’opérateur. “C’est tous les jours… Le même appel revient plusieurs fois”, s’agace une femme interrogée dans la vidéo du JT de TF1 en tête de cet article. “C’est plutôt gênant. On est au travail. On est occupé. Et on nous appelle tout le temps pour la même chose”, déplore une autre devant notre caméra.
Du côté des entreprises de démarchage, l’adoption de cette loi par le Parlement a plutôt des airs d’oraison funèbre. En France, la prospection emploie 55.000 personnes. Et si l’on en croit les acteurs du secteur, près de 8.500 emplois seraient menacés. Alors, que vont devenir ces entreprises ? Pour le savoir, une équipe de TF1 s’est rendue dans l’un des plus grands centres d’appel du Maroc. Basée à Rabat, l’entreprise Marketing Call Center compte 750 employés. Pas moins de 100.000 appels sont passés vers la France chaque jour. “Nous avons des enseignes comme Pierre & Vacances, Center Parcs ou encore Orange. Le marché français pèse 45 % de notre chiffre d’affaires et c’est notre marché historique”, souligne Ahmed Belahsen, son PDG.
Chez Marketing Call Center, on pratique déjà le consentement. Les clients qui sont contactés ont tous donné leur numéro de téléphone. Si ce changement est possible, c’est parce que c’est un géant du secteur. Mais en France, où les centres d’appel sont de plus petite taille, c’est l’inquiétude qui domine. D’autant qu’ils sont déjà soumis à une réglementation de plus en plus stricte. “Malheureusement, ça ne réglera pas le problème pour le consommateur français. Les acteurs vertueux vont voir leur activité diminuer et ce n’est pas ceux qui appellent le plus, puisqu’on a une fréquence qui doit être respecté de quatre tentatives d’appel sur 30 jours”, explique Caroline Adam, déléguée générale du SP2C, le syndicat professionnel des centres de contacts.”
Lien pour le replay : Fin du démarchage téléphonique : le casse-tête des centres d’appels pour éviter les licenciements | TF1 INFO

