Vendredi 8 février : un petit-déjeuner avec C3 PACA

Le Club des Centres de Contacts PACA, par l’intermédiaire de son Délégué Général Alain Guettaf, a invité le SP2C à partager un petit-déjeuner à la Cité des Métiers avec ses adhérents.

Notre Secrétaire Générale a ainsi pu présenter les résultats de l’EDEC Numérique auquel le SP2C a participé, pour représenter la Branche des Prestataires de Services du Secteur Tertiaire, auprès de Didier Antoniol Directeur Régional AGEFOS PME,  Jean-François Cazenave Président de C3 PACA, Christian Camusso Directeur CRC d’EDF, Valérie Deltour Directrice Centre de Relation Clients LCL, Bruno Durieu, Directeur des Opérations ALTA ETIC, Pascale Hameau DRH de chez PRO DIRECT et Olivier Reboul AGEFOS-PME PACA.

Au sein de l’Engagement de développement de l’emploi et des compétences (EDEC) « accompagnement de la transformation numérique » accompagné par AGEFOS PME, le SP2C représentait le collège patronal au sein de 13 branches professionnelles. L’objectif était clair : analyser l’évolution de leurs besoins en matière de compétences digitales et expérimenter des moyens de formation innovants et transférables visant à accroitre la transformation numérique des métiers.

Cette démarche interbranche inédite a ainsi permis de favoriser les échanges et les synergies entre des secteurs extrêmement divers, recouvrant pas moins de 120 000 entreprises (520 000 salariés), dont 93% de TPE.

240 métiers ont été ainsi analysés dans le cadre de cette démarche, avec un focus particulier porté sur 13 familles professionnelles les plus impactées par la transition numérique (vendeurs, conseillers, chargé de clientèle, manager, administratif, analyste de données, logistique, maintenance, conciergerie…).

Les actions suivantes ont été mises en œuvre :

  • Une analyse fine de la chaîne de valeur de chaque branche professionnelle, avec l’identification des technologies digitales en cours de généralisation et celles émergentes ;
  • Une enquête conduite auprès des entreprises visant à analyser leur degré de maturité face au digital, qui a permis d’obtenir des réponses de 3100 dirigeants, responsables RH ou formation ;
  • Des ateliers prospectifs portant sur 14 familles de métiers, visant à identifier les nouvelles compétences dont auront besoin les salariés et les métiers émergents ;
  • Une analyse poussée de l’offre de formation sur les nouvelles compétences identifiées ;
  • L’élaboration de plans d’actions visant à couvrir les différents besoins actuels et prévisionnels des entreprises face à transformation numérique.

Une ambition commune face à une hétérogénéité de secteurs et de métiers

La véritable innovation de ce projet réside dans sa gouvernance et son cadre d’étude qui associe des branches relevant d’activités hétérogènes (industrie, commerce de détail, immobilier, assurances, tourisme, services aux entreprises) mais mobilisées autour d’une ambition commune : identifier collectivement les compétences impactées, cibler celles qui sont transversales à plusieurs branches professionnelles et celles spécifiques aux cœurs de métiers de chacune des branches professionnelles.

A l’heure où le législateur tend vers une homogénéisation des procédures et des secteurs économiques, cette hétérogénéité est rapidement apparue comme une force et a permis d’identifier précisément ces multiples besoins transversaux et communs.

Au final, l’objectif est bien d’envisager des plans d’actions emploi-formation partagés et mutualisés lorsque cela s’avère pertinent.

Des résultats prometteurs dans un contexte législatif en pleine évolution

A l’issue de cette étape « diagnostic », 52 actions ont été identifiées comme prioritaires à mettre en œuvre, dont 32 transversales et 20 spécifiques aux branches professionnelles.

Les livrables restitués vont être analysés finement au sein de chaque Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) de branches, en vue d’une mise en œuvre d’actions transversales et intra-branche au cours premier semestre 2019.

Cette démarche a vocation à être pérennisée, notamment dans le cadre d’intervention d’un futur Opérateur de compétences (OPCO) émanant de la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». En effet, les branches impliquées ont émis le souhait de poursuive cette action de partage collectif associant des branches relevant de secteurs d’activités hétérogènes.